Lecture cursive n°3 – André Breton, Nadja (édition de 1963)
Personnages en marge, plaisirs du romanesque
Parcours visuel de Nadja
Projet d’écriture d’appropriation
Seul ou en binôme, imaginez le collage de deux pages à l’intérieur du récit de Nadja :
a) Reproduisez deux pages consécutives de Nadja (par exemple, les pages 96 et 97), en préservant la numérotation de la première, ainsi que sa dernière
ligne ;
b) Après cette première page, intercalez une suite de deux pages (dont une d’illustration) ; ajoutez leur numéro de page ;
c) Faites en sorte que la dernière page soit bien numérotée (par exemple, elle deviendra la p. 99), et que sa première ligne soit en cohérence avec vos deux
pages intercalées.
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Page |
Lien à la réalité |
Rapport texte / image |
Thèmes |
1. Grands Hommes |
23 |
Rencontre avec Eluard Breton a vécu là (« vers 1918 ») |
L’itinéraire de la ville prolonge l’aventure textuelle |
Charrette : départ ; Chirico ; Rousseau : suicide |
2. Manoir d’Ango |
25 |
Photo modifiée |
Prolepse (p. 71) : annonce la rencontre de Nadja |
L’écriture modifie la vie ; chasse ; leurre ; thème de la porte |
3. Statue d’É. Dolet |
27 |
Photo modifiée ; contre-plongée |
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L’influence des lieux sur les accidents de la pensée |
4. Éluard |
28 |
Compagnon de route du surréalisme |
Texte : rencontre |
Hasard, contingence |
5. Bois-Charbons |
30 |
3000 boutiques à l’époque
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Les Champs magnétiques associés à ce genre de boutiques |
Effroi dû la prémonition de la mort |
6. Péret |
32 |
Ami, collègue |
Rencontre dite par le texte ; Bois-Charbons entre Éluard et Péret |
Annonce de la rencontre de Nadja |
7. Desnos |
34 |
Ami ; trace des sommeils hypnotiques ; photographie à la fois statique et dynamique |
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Introduire les thèmes de l’amitié et de l’aventure intérieure |
8. Porte Saint-Denis |
37 |
Porte historique, mise en valeur de la perspective |
« très belle et très inutile » (2 lignes seulement) |
Prestige poétique de l’inutile. Réapparition du thème de la porte, du passage : traversée des apparences (le merveilleux dans le banal). |
9. Affiche du 5e épisode du film L’ Étreinte de la Pieuvre (Trail of the Octopus) |
39 |
Ce film à épisodes date de 1919 ; la séquence de la multiplication du Chinois dans New-York |
Fonction commune de l’affiche et du résumé présent dans le texte. Transition vers le Théâtre moderne : programmes → compréhension → distraction pendant le spectacle théâtral |
Dimension onirique ; imaginaire ; multiplication ; modernité du cinéma (film sorti en France en 1921) |
10. Théâtre Moderne (recto-verso d’un message adressé au directeur) |
41-42 |
Lieu qui a disparu en 1925 (dont il est question dans le message) ; pièces libertines ; jeu et décors négligés |
Du TM à la réplique, de la réplique à l’idée d’une rencontre d’une inconnue, de cette idée à la rencontre d’une femme nue (45) à l’Electric Palace (aucune représentation → « lieu de débauche sans intérêt »). Construit sur le Champ de Mars → théâtre des Deux-Masques |
Goût pour la marginalité vulgaire, la provocation érotique, l’interdit |
11. Les Détraquées (photographie de la représentation) |
50 |
Pièce créée par Babinski (neurologue qui encadra l’internat du jeune Breton) et Palau au théâtre des Deux-Masques en février 1921 ; Blanche Derval (rôle principal de la directrice) |
Sujet entièrement exposé : mise en abyme du récit et de la vie de Nadja ? |
Folie traitée scientifiquement ; censure morale, critique, amours homosexuelles ; mort d’une enfant de 11 ans ; théâtre véritable (entrée en scène de Nadja ; son maquillage théâtral) |
12. Blanche Derval (photographie) |
56 |
1885-1973 |
Image qui comble un regret et prolonge l’éloge textuel ; elle est la personne qu’on ne rencontre pas ; fantôme comme les personnages d’un rêve qui persiste en raison d’impressions fortes causées dans la réalité → pouvoir d’« incantation » |
Souvenirs qu’on garde d’une œuvre, leur « répercussion » sur la gestion de l’après-rêve ; thème du regard maquillé |
13. Saint-Ouen (photographie) |
60 |
Marché aux puces aimé des surréalistes : quête de la “ trouvaille ” ; rencontre en 1927 (« tout récemment encore ») Fanny Beznos, militante communiste morte en camp en 1942. Véritable prénom : Fajda. |
Rimbaud présenté (comme chez Cendrars, « Panama ») à travers son pouvoir d’incantation → retour aux lieux (Nantes se couvre du « monde » rimbaldien) → déclenche l’anecdote de la rencontre d’une jeune fille qui récite « Le Dormeur du val ». Légende de la photo : phrase du texte abrégée. |
Pièce rare, trouvaille, 2 fois associée à la poésie de Rimbaud – dépossession (le livre n’est pas à vendre, appartient à une jeune fille, FB) – popularité naissante du surréalisme |
14. Demi-cylindre (phographie) |
61 |
Trouvaille inutile |
Précède la description du texte (p. 62) |
L’art qui semble ne rien signifier ; la poésie qui émane des objets purement utilitaires, techniques |
15. Le gant (photographie) |
66 |
Le gant de bronze, en lieu et place du gant bleu ciel d’une femme
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La photo authentifie la rencontre ; annonce aussi l’épisode de la reconnaissance des mains entre Nadja et son jeune amant (74) |
Objet sans utilité qui libère l’imaginaire ; fétichisme ; la femme comme destinataire d’une provocation érotique |
16. L’Humanité (façade de la librairie, photographie) |
70 |
120, rue Lafayette ; panneau « ON SIGNE ICI » mis en valeur par un cadrage qui coupe de nombreux éléments (à gauche, l’inscription « chapeau rouge »). La flèche de l’inscription devrait pointer sur la partie supérieure d’une entrée où il était inscrit « Parti communiste » (?) entre 2 faucille-marteau. Cartes T[aride] (coupe de droite). 2 ouvriers à droite (l’un regarde la façade). |
lieu de la rencontre, pris en charge par le texte (« le 4 octobre [1926] ») ; polysémie du verbe « signer ». Symbolisme du lieu : la conversation comme prétexte d’un long discours social (74-82). Lieux mentionnés : le Mont-Dore (Auvergne, 80) + rue du Faubourg-Poissonnière (81 ; entre les 2 rues : rue d’Abbeville, non mentionnée) |
Valeur idéologique, vacuité du lieu ; désoeuvrement et réceptivité ; thèmes de la révolte populaire (78 : Breton réagit à la mention attendrie des « braves gens », par Nadja), de la liberté et du travail aliénant (79-80). Divination (thème de l’étoile annoncée de manière sibylline à Breton (81). Identité (« Qui êtes-vous ? », 82). |
Pas de photographie du café qui fait l’angle entre le faubourg Poissonnière et la rue Lafayette |
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Rendez-vous du 5 octobre 1926. |
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Aucune illustration des œuvres citées |
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Les Pas perdus ; Manifeste du surréalisme ; le poème de Jarry. |
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Littérature ; esthétique ; relations amicales (83-86) ; divination (Nadja cherche à connaître Breton sans le questionner). Esprit « surréaliste » de Nadja. |
17. Café « À la Nouvelle-France » (photographie) |
86 |
Café-brasserie qui n’existe plus (restauration rapide) photographie de la façade. Nom d’un quartier du 9e arrondissement et des colonies françaises d’Amérique du Nord. La rue n’est pas mentionnée (à l’angle des rues Lafayette et du faubourg Poissonnière : le cadrage évite l’angle). |
Photographie qui évite la description. Le texte s’attarde sur la rue de la Chaussée d’Antin, où Breton rencontre fortuitement Nadja (88). |
Littérature (les feuillets coupés de « L’Esprit nouveau » (89). Coïncidence de la correspondance entre l’évènement raconté dans ce chapitre -la rencontre presque simultanée d’une sphinge- et le brusque retour sur ses pas de Nadja. Renouvellement incarné par Nadja. |
18. Madame Sacco (photographie portrait d’une voyante) |
91 |
Portrait de face A fait une prédiction à Breton. |
Cependant importance minime dans le texte : autonomie de l’image par rapport au texte. Cette voyante est décrite dans la note de bas de page. |
Thème de la voyance (Sacco indique l’importance d’une certaine Hélène ; 93) ; femme (Nadja) associée à la voyance (elle dit avoir vécu l’expérience d’une « Hélène », 92). |
19. Place Dauphine (photographie) |
95 |
Trou noir souligné par les nappes blanches (restaurant « Au rendez-vous des Cochers », aujourd’hui restaurant Paul). Plan plus large, la façade donnant sur une place vide. Un des lieux de « Poisson soluble ». Breton l’a surnommée « le sexe de Paris », en raison de sa forme triangulaire (sexe féminin). |
Le décor représente le climat mental d’une errance, d’un malaise. Pourtant, un pouvoir d’attraction émane du lieu. Le malaise gagne Nadja, qui a des visions de mort depuis un évènement qui se produisit à l’hôtel Henri-IV. |
Hasard (confusion de l’Île Saint-Louis et de l’Île de la Cité) ; sexualité (« étreinte très douce, trop insistante », 93) ; lubricité et ivrognerie liées à la place (94) ; frivolité de Nadja, puis visions inquiétantes ou prémonitoires (fenêtres noires, puis rouge, 96) ; matière, traversée par le pouvoir sensitif de Nadja ; fuite (retour au début de l’épisode) vers la Conciergerie (toujours sur l’Île de la Cité) ; visions rétrospectives (« qui étais-tu ? », 97) ; fenêtre = danger (98) |
20. « Un bassin avec jet d'eau », Jacques-André Boiffard (photographie) |
99 |
Évocation du jardin des Tuileries ; 1er plan : un buisson. 3e niveau : statue de nymphe tenant une guirlande de fleurs |
Illustration de l’idée de la fusion de deux pensées. |
Objet-médiation ; montée et chute de l’esprit (100) ; coïncidence : la rélexion de Nadja est contenue dans le livre de Berkeley lu par Breton (Dialogues entre Hylas et Philonous, 101) : « Urget aquas vis sursum eadem flectitque deorsum » = « c'est la même force qui lance les eaux vers le ciel et les fait retomber » (100) |
21. En-tête du troisième des Dialogues entre Hylas et Philonous (photographie d’une gravure) |
101 |
Gravure de l’édition de 1750 – Citation latine rappelée dans le texte |
Illustration contenant une illustration. Le texte rapproche les 2 jets d’eau. |
Prémonition de Nadja (« Ce sont tes pensées et les miennes », 100) mise en relation avec la récente lecture de Breton (102) ; frivolité (l’inconnu du jardin des Tuileries, 102) ; association d’idées ; maternité (évocation de sa fille, 102-103) |
Pas de photographie de la rue Saint-Honoré, ni du bar « Le Dauphin » |
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Retour du jardin des Tuileries |
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Mystérieuse correspondance (« Dauphin », animal auquel Breton est souvent associé) |
Pas de photographie de l’environnement de Breton, ni de la rue Saint-Georges, ni du Claridge, ni du Théâtre-Français |
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Journée du 7 octobre : Breton saute du taxi, abandonne sa femme pour rejoindre Nadja, dans la rue Saint-Georges. Claridge : hôtel parisien. Théâtre-Français : autre nom de la Comédie-Française |
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Ennui ; culpabilité (104-105) ; potentialité de la rencontre fortuite (rue Saint-Georges, 105) ; retrouvailles ; précarité (106) ; trafic de drogue et prostitution (107) ; arrestation de Nadja ; autre relation avec un employé du Théâtre-Français (108) ; vénalité et corruption (108) ; baiser associé au sacré (109) |
22. La Profanation de l’Hostie (reproduction photographique) |
110 |
Uccello (XVe siècle) ; titre véritable : Miracle de l’hostie profanée ; morceau de la 2e scène (sur 6) d’une prédelle, découverte seulement vers 1859 ; évoque un mystère parisien du XIIIe siècle : quand le marchand essaie de la brûler, l'hostie commence à saigner et cela alerte les gardes. La partie droite (l’attaque des gardes derrière la porte) est manquante. |
Le texte précède l’image (109) : annonce de la reproduction du tableau, liée à la comparaison du baiser à l’hostie et à l’idée de corruption. |
Hasard (reproduction dans une lettre reçue le 8 octobre). Fascination de l’acte profanateur ; avec Nadja expérience sacrilège, par le rapprochement dents-hostie |
Ni l’hôtel du Théâtre, rue de Chéroy, ni le café « À la Nouvelle-France » |
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Là où réside Nadja (existe encore, 17e arrondissement) |
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Obsession ; attirance |
Pas de représentation du café « La Régence », ni de quémandeur |
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Rendez-vous manqué du 8 octobre (lieu oublié) |
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Vénalité, identification de l’univers spirituel et artistique au vécu aux côtés de Nadja (111-112) |
23. « Histoire de la France » |
112 |
Images d’Épinal, estampes aux couleurs vives, sujets populaires (ici : croisades, Louis VI, Louis VII), proposées par le quémandeur, le samedi 9 octobre |
Illustration qui précède la caractérisation littéraire (« de pauvres images ») |
Esthétique non sérieuse ; liens entre l’époque des images et une étude menée par Breton (112-113) ; jalousie de Breton envers le juge « ami » de Nadja (113-114), lié à un procès médiatisé exploité par les surréalistes |
Pas de représentation du quai Malaquais, ni du restaurant Delaborde, ni de l’Institut, ni la rue de Seine, ni la librairie |
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Restaurant situé au 23, quai Malaquais (n’existe plus). Librairie : 6, rue de Seine (n’existe plus). Repas du 10 octobre. |
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Pouvoir de Nadja, qui trouble le garçon. Souvenirs précis de sa relation avec l’« ami » juge. Visions (la main dans le ciel, 116). Écrivain « à la main de feu » qui est incité à écrire un « roman » sur leur aventure commune. 2de analepse de Nadja : la veille, 9 octobre, |
24. « Camées durs » (photographie) |
119 |
Cadrage serré ; jeu des vitres qui reflètent la rue ; boutique d’une « galerie du Palais-Royal ». Camée : pierre fine que l'on sculpte en relief pour mettre en valeur ses couches aux couleurs contrastées. Aventure vécue par Nadja le 9 octobre. |
Mise en valeur du mot « camées ». Illustration d’un retour en arrière : Nadja rencontre une femme appelée Mme Aubry-Abrivard, venue voir « Madame Camée ». |
Lieu lié au mystère (derrière la porte, une sorcière, «Madame Camée » ?) et, de nouveau, à la voyance (120) ; ennui. |
25. Boulevard de Magenta et Sphinx-Hôtel (photographie) |
121 |
L’hôtel existe encore, sous un autre nom (hôtel Libertel). 106, boulevard de Magenta. Nombreux passants (fait rare). Flou dominant. Nadja y a vécu plusieurs mois, rencontré l’« ami ». |
Le texte fait allusion à l’enseigne, mise en évidence par le cadrage. |
Figure de la métamorphose, de l’« esprit nouveau » des surréalistes ; ennui. |
26. Dessin allégorique de Nadja |
123 |
Montré le 12 octobre, exécuté à « La Régence » le 8 octobre. Représentation de 4 allégories : attente, amour, envie, argent. |
Déchiffrement incomplet de Nadja qui bute sur le masque et la lettre L, dont la calligraphie intrigue Breton (124-125) |
Voyance (Mme Sacco déconseille à Ernst de faire le portrait de Nadja, 124) ; dissimulation, masque ; relation Nadja-G… (« ami », « président d’assises ») → agacement de Breton devant le ton éploré de ses lettres |
Ni les « jardins du Palais-Royal », ni Mélusine |
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Le 12 octobre, Nadja dessine Mélusine (personnage légendaire, femme-dragon ou femme-serpent), puis questionne Breton sur « la Gorgone » (125). Description brève et objective. |
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Impatience, ennui (125) ; monstruosité ; rapprochement Nadja-maléfique |
Ni la gare Saint-Lazare, ni Le Vésinet, ni Saint-Germain-en-Laye |
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12 octobre : balade hors de Paris. Ligne très fréquentée, trains circulant toute la journée (retour vers 1h du matin) |
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Couple d’amoureux ; obscurité ; forêt ; apparition (employé des chemins de fer, 126-127) ; obsession de Breton par la présence des autres hommes autour de Nadja (125-127) ; Nadja comparée à Mme de Chevreuse (Marie de Rohan), conspiratrice du XVIIe s. |
Ligne de pointillés |
127 |
Œuvre picturale seulement citée : L’Embarquement pour Cythère, de Watteau (1717 ; titre de l’oeuvre musicale de Erik Satie, 1917) : mise en valeur d’un unique couple selon Breton. |
Interruption du récit de la relation Breton-Nadja ? Introduction d’une forme de bilan. |
Idée de « poursuite » (128), associée à la « fureur des symboles » et au « démon des analogies » qui occupaèrent les protagonistes |
27. « Yeux de fougère » (quatre photographies) |
129 |
Ajoutée à l’édition de 1963 ; entre l’objet d’art et
le portrait ; technique qui |
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Démultiplication ;
Nadja comme l’allégorie de la faculté de
voir ; impossible représentation de
Nadja, « génie libre » (130) qui
a su « ouvrir » les yeux sur un monde sur lequel ceux des autres « se ferme[nt] (132) ; montage qui renvoie dans l’ensemble du parcours visuel à son
homologue, un photomontage par Man Ray qui représente Robert Desnos (n°7) à 2 moments d’un sommeil hypnotique. Mise en relation vise avant tout à souligner le |
28. Château de Saint-Germain-en-Laye |
131 |
Ancienne résidence des rois de France. |
Note qui explique le lien entre la ville et Louis VI. |
Mystère (de la pièce secrète de la tour « de droite », selon Nadja, 132, des « pièges » de l’identité, 133). Véracité des récits de Nadja mise en doute (134). Éloignement progressif de Nadja, l’après-midi du 13 octobre (134) ; « je ne le pourrais plus [la revoir] » (135). |
Lieu ou objet du 13 octobre, et des jours qui suivirent |
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9 citations entre guillemets des phrases de Nadja. |
« j’ai revu Nadja bien des fois » (136). Impossibilité pour Breton de poursuivre la quête de Nadja ; le souvenir des paroles de Nadja (137-138). |
29. Dessin de Nadja « La Fleur des amants » |
139 |
Traces de Nadja, exécutées lors d’un « déjeuner à la campagne ». Union des 2 regards. |
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Union ; portrait de l’autre (140). |
Aucune représentation de Breton « tête de flammes et à ailes d’aigle » (140) |
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Échec de la représentation (140).
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30. Dessin de Nadja (18 novembre) |
141 |
Représentation « symbolique » du couple |
Dessin apprécié par Breton (aucune justification). |
Sirène-Nadja (rappelle Mélusine) et un monstre « aux yeux fulgurants » représenté sur un vase à tête d’aigle (140). |
31. « Le rêve du chat » (dessin, découpage de Nadja) |
142 |
Chat cherchant à s’échapper, mais empêché par un poids |
« découpage hâtif d’après une apparition » (143) |
Sélection de dessins exécutés par Nadja |
32. Dessin de Nadja (couverture de l’édition Folio) |
144 |
Main surmontée d’un visage, mobile, qui sort d’un gant |
« découpage » (143) |
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33. Double dessin de Nadja |
145 |
« Le salut du Diable » avec, dans sa partie supérieure, « Qui est-elle ? » |
lui aussi « rend compte d’une apparition » (143) |
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34. Dessin « en forme de casque » |
147 |
Dessin, comme le suivant, inspiré à Nadja par sa visite de la bibliothèque de Breton (« quelques jours plus tard » → octobre ou novembre 1926 ?, 144) |
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Goût esthétique de repérer dans certains matériaux des figures ou silhouettes humaines (143) ; grand nombre d’éléments permettant le rapprochement avec le « bouclier d’Achille » (143-144) ; présence d’une sirène ; forme des cornes d’un masque inspirée par l’univers de Breton (masque de Guinée ayant appartenu à Matisse 144) |
35. Dessin « Un personnage nuageux » |
148 |
Dessin exécuté « au dos d’une carte postale » (144) |
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Sirène ; présence des cornes (144) |
36. Georges Braque, Le Joueur de guitare ou L’Homme à la guitare |
150 |
Tableau cubiste peint en 1912 ; propriété de Breton de 1923 à 1943 ; aujourd’hui au Moma de New-York |
« Le clou et la corde », reconnus par Nadja (149) ; œuvre dont les éléments se révèlent petit à petit ; dans la partie supérieure du tableau, au centre, se devine la silhouette de l’homme auquel le titre du tableau fait référence et, sur la gauche, se dessinent les contours d’une corde enroulée autour d’un clou (hors-cadre dans l’édition Folio ; (= liens entre Picasso et Braque?) |
Lien inconscients entre Breton et Nadja |
37. Tableau triangulaire de Giorgio de Chirico : L’Angoissant Voyage ou l’Énigme de la fatalité |
151 |
1914 ; Moma de New-York ; format triangulaire : oppression ; gant rouge articulé (cf. la tête du dessin de Nadja, mobile) |
« la fameuse main de feu » (149) |
Main du destin déjà évoquée + la main de Fatma (118) ; l’aventure amoureuse présentée comme un « angoissant voyage » (149) |
38. Masque conique de Nouvelle-Bretagne (en Papouasie-Nouvelle-Guinée) |
152 |
Collection A. Breton |
« Tiens, Chimène ! » : sans commentaire de l’auteur (149) |
Lien surréalistes-primitifs |
« une petite statue de cacique » : non représentée |
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Inquiétude de Nadja |
39. Tableau de Max Ernst Les hommes n’en sauront rien |
153 |
1923 ; titre modifié par Breton (ajout de « Mais ») ; Palais Royal de Milan |
Fonction déceptive du récit : le texte de « la légende détaillée qui figure au dos » de M. Ernst ne figure pas mais Nadja sait déchiffrer le message (149) |
Fonction divinatoire de l’art ; mission prophétique et herméneutique du poète surréaliste et de sa muse |
Fétiche n°1 |
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Collection A. Breton |
« dieu de la médisance », selon Nadja |
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40. Fétiche n°2 |
154 |
Fétiche de l’île de Pâques ; Collection A. Breton |
« je t’aime je t’aime » |
Nadja communique avec les esprits qui président à la création (149) |
Mélusine : aucune représentation |
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Nouvelle comparaison de Nadja à Mélusine ; recherche d’une coiffure identique (155) |
41. Affiche publicitaire pour les lampes Mazda |
156 |
Sur la façade de l’ancien théâtre de Vaudeville |
Le texte présente la persistance de la figure de Nadja dans l’environnement urbain, le quotidien de Breton |
Lumière ; inspiration ; métamorphose (corps du papillon uni à l’objet lumineux) ; les cornes (point commun entre l’affiche et l’aspect « Mélusine » recherché par Nadja (155) ; serpent |
Derniers dessins de Nadja |
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Objets divers : livre, cendrier, cigarette, mappemonde, le mystérieux « réflecteur humain » de Nadja (157) |
« réflecteur humain » : « c’est l’âme des amants », selon Nadja (voir dessin n° 29) |
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2e ligne de pointillés |
157 |
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Le texte explique : cette ligne symbolise la rupture voulue par Breton |
Ennui ; agacement ; Breton regrette de n’avoir su avoir « prise » sur Nadja, qui n’est jamais « naturelle », ni artistiquement rigoureuse (158) |
42. Professeur Claude (photographie) |
162 |
Médecin aliéniste à Sainte-Anne (Paris). L’utilisation de ce portrait et son commentaire provoquèrent l’indignation des psychiatres. |
Portrait péjoratif dans le texte + réquisitoire contre la psychiatrie (discours direct qui le ridiculisent + portrait physique réducteur, 161) |
Thème de la folie ; goût de la provocation ; comparaison des asiles psychiatriques aux prisons (164) ; dénonciation de l’arbitraire des aliénistes (165)
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43. Dessin de Nadja « L’Âme du blé » |
163 |
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Sans commentaire |
Ce silence associe l’internement à la mort ; solitude de Nadja (« je n’ai que vous comme amis », 168) ; regrets de Breton |
44. Becque (photographie) |
170 |
Contre-plongée ; buste place Villiers |
Texte et image se complètent |
Oracle pour Nadja ; dramaturge dont le buste place Villiers était apprécié de Nadja |
45. A. Breton (photographie) |
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Studio H. Manuel |
Commentaires relatifs au temps de la création ; difficulté de revenir sur le texte jeté sur le papier, afin de lui donner une forme définitive |
Présence de Breton, mais absence de représentation de Nadja (176) |
3e ligne de pointillés |
177 |
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Ellipse temporelle : vers 1962, la relecture et la seconde édition de Nadja |
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46. Musée Grévin (photographie) |
178 |
Photo obtenue en 1959 |
Document qui, contrairement à ceux de la première heure, permettrait de faire revivre l’univers Nadja. |
Oubli et disparition des noms, des lieux de 1926 (179). Provocation et pouvoir de la femme. |
Sacco et Vanzetti |
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2 anarchistes italiens (procès en 1927, alors que Breton, loin de Paris, rédige Nadja) |
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Révolte ; désordre populaire ; procès controversé aux États-Unis (180) ; rapprochement amour/révolution |
47. « Les Aubes » (photographie de Valentine Hugo) |
181 |
Panneau indicateur (Avignon) |
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Thème du recommencement ; fin de l’énigme ; main de vie, indiquée par Nadja, qui guide la vie de Breton ; or ce n’est pas la main de Nadja, mais celle de l’amour rencontré quelque temps après |
Anecdote M. Delouit |
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mémoire |
4e ligne de pointillés |
184 |
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Changement de destinataire : 2e du sg., sa femme |
Dédicace finale à celle dont la main a montré le panneau (185), sa seconde épouse Jacqueline Lamba |
5e ligne de pointillés |
188 |
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Considérations sans marque de 1re personne : sur la beauté |
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Avion, crash |
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Référence au poème « La Beauté » de Baudelaire (« rêve de pierre ») ; « odalisques » (femmes d’un harem, 189) ; « la beauté je la vois comme je t’ai vue » (189) ; comparaison coeur humain = sismographe, outil de repérage et d’exploitation de ce qui est beau ; |