Source de l'image : France 3 Régions
L'édition conseillée : Livre de Poche
Noir : doit être lu par tout le monde
Lecture "jaune" : la politique et le coup d'État
Lecture "bleue" : la famille Rougon-Macquart
Lecture "rose" : les amours de Silvère et Miette
Préface (juillet 1871)
I. Plassans a désaffecté grossièrement un ancien cimetière, l'aire Saint-Mittre. Depuis les années 1820, la municipalité loue le terrain à des charrons. C'est là que Silvère retrouve Miette (le 7 décembre 1851). Après une longue promenade nocturne, les deux jeunes gens se joignent aux insurgés du Var. Allusion à la mort du père de Miette.
II. Description de Plassans jusqu'en 1848. Les trois quartiers, la Place de la Sous-Préfecture, les remparts anciens, la porte de Rome et la Grand-Porte, les classes sociales, les fonctionnaires enviés. Nobles à la peine depuis 1830 (abdication de Charles X), proches du clergé ; la bourgeoisie gravite autour de la Sous-Préfecture mais lorgne en direction des salons des nobles (quartier Saint-Marc). Le vieux quartier, principalement populaire. Le Cours Sauvaire fait se croiser ces catégories : les nobles empruntent l'allée ensoleillée, les classes ouvrières la seconde allée ; les bourgeois "ne font que passer" : ils sortent par la Grand-Porte (ouvrant sur la route de Lyon) et prennent à droite l'avenue du Mail. La race des RM a poussé dans ce cadre frileux. Pierre a dépouillé sa mère et spolié les bâtards, en vendant l'enclos des Fouque afin d'épouser Félicité, fille de commerçant.
III. Le salon de Félicité, d'abord légitimiste, devient après l'expédition contre Rome en mai 1849, un instrument de propagande bonapartiste, sur les conseils d'Eugène. Début 1851 : Félicité intercepte les courriers d'Eugène. À quelques jours du coup d'État, Granoux se dit ouvertement bonapartiste. Le 3 décembre, la crainte d'un soulèvement républicain domine dans le salon. Au début de l'insurrection (le 5 décembre selon Zola, au lieu du 3), Aristide s'arrange pour ne pas prendre parti en ne publiant pas d'article. Le 7 décembre, les républicains de Plassans rejoignent ceux de la Palud et de Saint-Martin-de-Vaulx. Pierre se cache chez sa mère et attend son heure.
IV. Macquart, revenu de son service, revient vers 1815 et apprend la spoliation de sa mère par Pierre. Ne pouvant gagner à sa cause Ursule et son mari Mouret, il vend pendant dix ans des ouvrages de vannerie avant de rencontrer Joséphine. Arrête de travailler vers 1825, a ensuite ses 3 enfants. Alcoolisme et violence, mauvaise cause républicaine d'Antoine (p. 208). Les enfants d'Ursule, morte en 1839. Mariage entre cousins : Marthe Rougon et François Mouret, leurs 3 enfants (1840-1844). Silvère recueilli à la mort de Mouret par Adélaïde ("Je suis né pour lui pardonner", p. 221). Macquart dresse le portrait de la famille à Silvère (grande lucidité, excepté en ce qui le concerne). 1850 : mort de Joséphine. Coup d'Etat, p. 235. Le 7 décembre avant minuit, les Républicains de retour arrêtent les autorités municipales. Pierre, terré chez sa mère depuis le 7, essaie de retenir Silvère, en vain. Justin Rébufat s'en prend à Miette. Blessure involontaire de Rengade, p. 243. Départ des insurgés par la Grand-Porte. Macquart tient la mairie avec 20 hommes.
V. Matin du 8 décembre : dans la bande d'insurgés, Miette et Silvère échangent leur premier baiser. P. 262, début du "conte grec" (1849-1851) : le bagne de Chantegreil, mort du grand-père, employée chez les Rébufat, mort de Mme Rébufat (Miette a 11 ans). Rencontre de Silvère, par l'intermédiaire du puits enclavé dans la muraille. La porte des amants rouverte et prophétie de l'aïeule. Les rencontres de l'aire Saint-Mittre. Les promenades, les baignades, la prophétie de la pierre tombale. Orchères : enthousiasme de la bande. ; n'en part que le jeudi 11 décembre (hésitation de leur chef, "l'homme au sabre"). Traitement rapide du massacre sur la plaine des Nores, mort de Miette.
VI. Le matin du 8 décembre, Pierre et une quarantaine d'associés s'emparent sans coup férir de la mairie de Plassans. Pierre arrête Antoine, prend la tête d'une sorte de conseil municipal : on loue sa prudence de la nuit du 7 et l'idée du dépôt d'armes. Vuillet s'installe à la place du directeur des postes. Granoux arrange le récit de la glace "dramatiquement" : l'insurgé a essayé de tuer Rougon dans la lutte ! Rougon comparé à Brutus. Réorganisation de la garde nationale : 300 hommes .Mardi 9 décembre : la peur gagne à nouveau la ville : absence de communication car les insurgés barrent les routes de Lyon et de Rome. Aristide remet son écharpe, tandis que paraît la féroce diatribe contre les républicains (Vuillet avait intercepté la lettre d'Eugène). Le 10, Félicité, qui espère la mort de Peirotte et joue la comédie du doute, afin de donner plus d'éclat à l'autorité de Pierre, achète Macquart : il s'évadera pour entraîner les insurgés dans un guet-apens. Ceux-ci reprendront la mairie, mais seront attendus secrètement par la bande armée de Rougon. La fusillade est mémorable ; la Fortune (la maison du Receveur Général) rencontre enfin la famille Rougon. Aristide écrit enfin en faveur du coup d'Etat.
VII. Le 14 décembre, retour des troupes dans Plassans. Crise extrêmement intense d'Adélaïde, qui a vu Silvère mourir fusillé, accompagné d'un paysan innocent, Mourgue. Lâcheté de Pierre qui ne cherche pas à le sauver. Le départ de la troupe. Vengeance de Rengade : coup de pistolet dans la tête.